Structuration scientifique

PERSPECTIVES SCIENTIFIQUES – AXES DE RECHERCHE

PERSPECTIVES SCIENTIFIQUES

Stratégie et perspectives scientifiques du LAET pour le contrat 2016-2020
Les recherches menées depuis plusieurs années au LET (ancien nom du LAET) se situent au cœur des relations entre transports, territoires et société. Le laboratoire considère que sa mission essentielle est de produire de la connaissance scientifique dans ce champ thématique. Intégrant les enjeux socio-économiques évidemment très prégnants de ce champ, le laboratoire contribue à les transformer en questions de recherche, pour en faire émerger de nouvelles méthodes, de nouveaux concepts, de nouvelles connaissances. Ce faisant, les résultats de ses travaux servent aussi d’appui à une production d’expertise scientifique, afin d’apporter des éclairages à la décision publique en réponse aux « questions vives » que pose la société.

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3 AXES DE RECHERCHE

POUR LE CONTRAT 2019 – 2024

Interactions Mobilités Territoires

CONTACTS :
Mathieu GARDRAT
Louafi BOUZOUINA

Cet axe de recherche capitalise sur les travaux antérieurs du laboratoire et renouvelle nos problématiques en partant du constat que les questions spatiales prennent une part croissante dans les nouveaux enjeux de la mobilité des personnes et des biens. Il interroge la manière dont les structures et les dynamiques spatiales participent à la détermination des mobilités ancrées sur les territoires du quotidien, mais aussi, dans le sens inverse, la façon dont les territoires se constituent à travers les pratiques de mobilité et les politiques de transport.

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Les travaux engagés et à venir permettent de nourrir le dialogue entre trois orientations de recherche :

  1. une orientation analytique des pratiques tant au niveau micro des individus et des ménages que méso des groupes sociaux. Elle aborde les risques de fragilisation sociale et territoriale à travers les dynamiques économiques et les conditions d’accès à la ville, en intégrant les évolutions de localisations résidentielles et d’activités, ainsi que les évolutions des mobilités. Deux pistes de recherche, au carrefour de questionnements et d’enjeux actuels en économie, en géographie sociale et en aménagement, peuvent être avancées. La première se penche sur la mesure et l’analyse des dépenses en transport des ménages. La seconde porte sur le croisement des approches en termes de potentiels géographiques et d’accessibilité et des approches en termes de pratiques de mobilité et d’accès (à l’emploi, aux ressources urbaines) ;
  2. une orientation à visée modélisatrice, intégrant au côté des comportements de mobilité et d’usage des modes de transport, les offres (localisations, transport et accessibilités) et l’organisation de l’espace urbain. Elle entend apporter des éléments de réponse à la double difficulté de faire dialoguer les différentes échelles spatiales et temporelles impliquées et de mettre en relation des modèles de nature différente et issus de champs disciplinaires variés, dont il convient de valider la pertinence, la cohérence et la stabilité au sein de plateformes globales ;
  3. enfin, en appui sur les travaux antérieurs, une orientation visant à outiller l’action publique. Elle se déploie d’une part autour de la production d’analyses prospectives des interactions transport – territoire et d’autre part, de l’amélioration des indicateurs de mesure de l’accessibilité, comme des indicateurs d’évaluation économique, sociale et environnementale des politiques de transport et d’aménagement.

    Ces trois orientations sont traversées par l’émergence de nouvelles sources de données, et plus généralement des TIC, qui transforment à la fois l’information disponible et les capacités d’organisation des individus, qui interrogent les possibilités nouvelles d’analyse et de modélisation ainsi ouvertes et qui modifient le périmètre et les modalités de l’action publique. Au-delà de telle ou telle question ou champ d’application spécifiques, l’irruption de ces données essentiellement passives, souvent vendues par leurs détenteurs, porte une évolution de nature épistémologique de ce champ d’analyse. Cette question de l’usage des données et de leur reproductibilité fera l’objet d’une réflexion approfondie dans le cadre de cet axe, notamment à l’occasion de ses séminaires.


L’axe IMT se singularise en articulant deux thématiques :

  • une approche par les territoires et les dynamiques spatiales d’une part ;
  • l’analyse des comportements et des pratiques de mobilité d’autre part.

Une deuxième originalité de l’axe IMT est qu’il considère mobilité des personnes comme la mobilité des biens. Les travaux de cet axe envisagent ainsi la mobilité à ses différentes échelles spatiales et temporelles, à travers ses pratiques (individuelles ou collectives), les modes par lesquels elle s’opère, les motifs qui la suscitent, son inscription dans les territoires et comment elle contribue à les modeler.

Les recherches s’inscrivent dans un contexte de données accessibles en forte évolution, issues du big data et de l’open data, qui complètent les sources de données traditionnelles. Elles nécessitent une réflexion renouvelée autour des méthodologies de recueil et d’analyse de l’information. La maîtrise de la production, de la gestion et de l’analyse des données quantitatives, en articulation avec la production et l’analyse des données qualitatives, telle que proposée dans l’axe, est indispensable pour inscrire les travaux dans ce nouveau contexte.

L’axe se caractérise donc par une volonté de renouvellement maîtrisé, selon trois dimensions :

  • en articulant l’analyse des mobilités du quotidien et de l’accessibilité physique à des enjeux urbains et sociétaux,
  • par l’étude de thématiques communes dans des contextes différents,
  • et à travers des outils renouvelés, en lien avec l’évolution de la nature des données mobilisables.

Prix, Régulation, Incitation, Concurrence, Évaluation 

CONTACTS :
Florent LAROCHE
Aurélie MERCIER
Stéphanie SOUCHE-LE CORVEC

Cet axe prolonge l’acquis du laboratoire à propos de l’évaluation des politiques publiques de transport et d’aménagement de l’espace. Il s’oriente sur la question de la régulation des activités de réseau qui interpelle tant le milieu académique que la sphère politique. La réalité technique et organisationnelle de ces activités renforce la prégnance des économies d’échelle et d’envergure. De fait, le débat sur l’efficacité d’un marché plus concurrentiel y reste ouvert dans un contexte où l’intérêt général n’est pas défini a priori. In fine, c’est la notion même de régulation qui se trouve débattue dans ses finalités et dans ses instruments.

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Cet axe se focalise sur le cas des transports publics, et spécifiquement du transport ferroviaire, à propos desquels les débats en cours, en France comme au niveau européen, interrogent fondamentalement et de façon particulièrement vive la notion de frontière de la firme. Il se structure autour des quatre questions suivantes :

1) Quel est le degré optimal de dé-intégration verticale entre gestionnaire d’infrastructure et opérateurs de transport (frontières de la firme et coûts de transactions) ?

2) Quel est le degré optimal de dé-intégration horizontale ? Quel est le nombre d’opérateurs viables ?

3) Quel type de contrat optimal pour les activités de service public ?

4) Quelle doctrine économique pour les régulateurs ferroviaires ?

Ces choix à opérer, parce qu’ils appellent des éclairages théoriques eux-mêmes non stabilisés, offrent des perspectives de recherche ouvertes et stimulantes que nous abordons à partir des corpus de l’économie publique, de l’économie industrielle, de l’économie de la concurrence, de la mesure de la performance et la finance, mais aussi, côté incitations, de l’économie comportementale et de l’économie de l’environnement.

Les nouvelles mobilités :
marginales, alternatives ou subversives ? 

CONTACTS :
Nathalie ORTAR
Stéphanie SOUCHE-LE CORVEC

Cet axe propose de prolonger la réflexion entamée dans le précédent quinquennal sur les « Nouvelles connaissances de la mobilité » en s’interrogeant cette fois sur le rôle joué par les « Nouvelles mobilités » dans l’évolution, la transformation, voire la déstabilisation du système de mobilité actuel. Il rassemble des chercheur.es issu.es de différentes disciplines (aménagement, économie, géomatique, sociologie, science politique, sciences de gestion, etc.) qui partagent une approche commune, celle d’appréhender la mobilité spatiale à une échelle micro à travers l’analyse des acteurs (individus, ménages, acteurs publics, entreprises) et de leurs interactions.

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Le système de mobilité dont nous avons hérité se caractérise par une valorisation sociale de la mobilité et des pratiques différenciées selon les territoires mais largement dominées et ordonnées par l’offre de transport avec l’usage d’une part de la voiture, et d’autre part des transports en commun structurés par des politiques publiques le plus souvent segmentés en fonction du type de territoire, du mode de transport des institutions en charge. Au cours des dernières années, ce système a été confronté à d’importants changements qui se manifestent à travers l’évolution des pratiques de mobilité. Tout d’abord, le rapport traditionnel à la mobilité apparaît ainsi de plus en plus questionné en raison des impacts négatifs auxquels sont associés certains modes de transport (modes de vie sous tension, vulnérabilité énergétique, contribution à la pollution et au réchauffement climatique, etc.). Pour la première fois, une stabilisation, voire une baisse, de l’usage de la voiture est observée dans l’ensemble des pays développés. Elle s’accompagne parallèlement d’un renouvellement de l’offre automobile (véhicule électrique, véhicule autonome) et de l’émergence de pratiques de mobilités partagées dans le centre des métropoles mais parfois aussi dans des territoires de plus faibles densités. Enfin, les acteurs qui intervenaient traditionnellement dans l’élaboration des politiques publiques de transport sont confrontés à l’arrivée de nouveaux acteurs privés, souvent extérieurs au domaine des transports (Uber, Blablacar, Lime, etc.), et à de nouvelles revendications des usagers (pratiques collaboratives, outils numériques).

Ces nombreux changements déstabilisent les équilibres établis à travers l’émergence de nouvelles pratiques et offres non encore canalisées. C’est d’abord la voiture dont la place avait déjà été remise en cause dans les métropoles qui se trouve mise en difficulté dans d’autres espaces où elle apparaît pourtant indispensable. Ce sont les trains à grande vitesse, fleuron de la politique ferroviaire française, qui perdent de leur clientèle. Ce sont les transports urbains qui se trouvent questionnés par l’émergence de nouveaux modes de transport. C’est la division spatiale elle-même ordonnée entre le trottoir piétonnier, la rue pour la voiture et le bus et le sous-sol pour le métro qui se trouvent aussi bousculés par les tramways, les trottinettes, les ubers.

L’ambition de notre axe est de s’interroger sur tous ces mouvements qui rendent visibles le questionnement ou même la tension entre ces nouvelles pratiques et le système existant de mobilité. S’agit-il de phénomènes marginaux, qui ne concerneront au final que certains individus, certains territoires, certains pans de l’action publique ? Ou assiste-t-on à une reconfiguration plus profonde des modes de vie, des comportements voire des politiques publiques qui peut amener à l’émergence d’un nouveau système de mobilité ?

Ces questionnements sont porteurs d’enjeux épistémologiques différents selon les disciplines de référence des chercheur.es :

  • en aménagement de l’espace et urbanisme, ces signaux faibles que l’on observe dans le domaine de la mobilité peuvent être appréhendés à partir du concept de marge, en s’intéressant aussi bien aux mobilités marginales qu’aux mobilités dans les territoires de marges. L’enjeu est de voir comment ces mobilités viennent interroger les normes du système traditionnel et, plus largement, comment elles peuvent contribuer à une nouvelle définition de l’urbain. Dans un contexte où l’on parle de plus en plus d’urbain généralisé, dans quelle mesure ces pratiques socio-spatiales contribuent-elles à conforter, nuancer, ou remettre en cause les clivages classiques entre territoires de fortes et de faibles densités construits à travers le prisme des mobilités ?
  • en économie, il s’agit d’identifier les déterminants de ces nouveaux comportements de mobilité et d’analyser dans quelle mesure ils s’appuient sur les variables standards de prix et de quantité notamment.
  • en sociologie et en anthropologie il s’agit d’appréhender ce que ces pratiques modifient dans les rapports sociaux existant et d’analyser les ressorts du changement à travers l’étude des pratiques.
  • En science politique, cette tension est d’abord observée à l’aune de la mise à l’agenda de nouveaux problèmes et des multiples désordres qu’ils créent mais aussi à partir des tentatives de changement des politiques publiques pour tenter de les adapter à ces nouvelles tensions et remettre de l’ordre dans les mobilités.
  • etc.

Cet axe propose de croiser les regards afin de partager un cadre d’analyse commun, qui se caractérise par une approche interdisciplinaire, permettant un croisement de méthodes (entretiens semi-directifs, modélisation, statistique descriptive et économétrie, observation participante, récits de vie, etc.) et une conception large de la mobilité, envisagée à travers les interactions entre les différents formes de mobilité spatiale (mobilité quotidienne, résidentielle, voyages, migrations), entre mobilité spatiale et sociale, comme entre mobilité physique et virtuelle.

Trois entrées seront plus particulièrement privilégiées :

  • (i) « Pratiques ». Il s’agit de mieux comprendre les pratiques de mobilité portées par certaines catégories d’acteurs (individus, ménages, acteurs publics, entreprises) considérées aujourd’hui comme quantitativement peu importantes : actifs aux mobilités atypiques (télétravailleurs, coworkers, grands mobiles, etc.), cyclistes, usagers du véhicule autonome, etc. Que nous disent-elles sur de possibles évolutions ? En quoi sont-elles révélatrices de transformations plus profondes ?
  • (ii) « Territoires » : l’enjeu ici est de déplacer l’analyse vers des espaces moins souvent investigués (villes intermédiaires, espaces périurbains et ruraux, zones d’activités économiques) où les pratiques de mobilité peuvent prendre des formes plus originales ou plus spécifiques. Dans quelle mesure ces espaces sont-ils susceptibles d’exister selon leurs propres rythmes et leurs propres logiques sociales, économiques et politiques ?
  • (iii) « Politiques publiques » : l’enjeu ici est d’observer la fabrique de nouveaux comportements et de nouvelles réglementations, normes et/ou lois pour mieux comprendre la façon dont les différents acteurs réagissent à ce désordre engendré par ces nouvelles pratiques. Il s’agit de s’interroger sur ces processus de changement en se demandant si ces tensions contribuent à l’émergence de nouvelles solutions ou un recyclage d’anciennes recettes, si elles participent d’une reconfiguration des acteurs de la politique publique ou si elles ne faits que consolider les configurations existantes, si elles modifient en profondeur les comportements ou s’il ne s’agit d’une évolution ?

Titre H3

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