Le laboratoire porte pour le prochain quinquennal un projet scientifique pluridisciplinaire autour des mots-clés « territoires, réseaux, interactions sociales, pratiques spatiales, régulation économique, politiques publiques ». En privilégiant les questions de transport et de mobilité[1] comme points d’entrée de ces thématiques, le laboratoire continuera à valoriser sa compétence spécifique. Son positionnement pluridisciplinaire s’appuie essentiellement sur les deux secteurs économie-gestion (CNU 05 et 06) d’une part, aménagement-urbanisme et géographie (CNU 24 et 23) d’autre part. Des chercheurs qui ressortissent d’autres sections CNU enrichissent également nos approches. Ce positionnement se traduit par le rattachement aux deux écoles doctorales correspondantes sur le site, sciences économiques et de gestion (SEG) et sciences sociales (ScSo), conformément aux spécialités de nos personnels HDR. Enfin, le laboratoire est rattaché à deux sections du Comité National de la Recherche Scientifique, la section 39 « Espaces, territoires et sociétés » et la section 37 « Économie et Gestion ».
Pour marquer ce positionnement scientifique pluridisciplinaire tout en revendiquant sa filiation avec les 35 années d’histoire du LET, le laboratoire devient LAET : Laboratoire Aménagement, Économie, Transports.
Par ailleurs, dans la lignée du renforcement de la dimension territoriale de ses travaux, le laboratoire souhaite approfondir ses partenariats voire établir des alliances avec des équipes ou groupes de chercheurs dont les propres travaux ont une composante spatiale affirmée, qu’il s’agisse d’aménageurs et urbanistes, de géographes ou d’économistes. Ces partenariats viendront s’inscrire dans les logiques de site, d’UMR et de réseaux européens.
De par son double ancrage disciplinaire et son rattachement aux deux écoles doctorales d’économie-gestion et sciences sociales, le laboratoire occupe une place unique en France dans son champ thématique. Il n’existe pas d’autre laboratoire qui soit à la fois actif dans ce champ et doté d’un ancrage disciplinaire explicite en économie et en aménagement-urbanisme. Au plan international ce positionnement multidisciplinaire rejoint une pratique reconnue dans la plupart des pays, à savoir la constitution d’équipes du type « Institute of Transport Studies » autour de plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales (économie, géographie, sociologie, psychologie) voire en conjonction avec les sciences pour l’ingénieur.
En outre, il existe un important potentiel lyonnais de recherche pour ce qui touche à la ville et aux transports, et le laboratoire joue un rôle structurant dans ce réseau local. Le laboratoire est membre du Labex IMU (« Intelligences des Mondes Urbains »), il participe activement à l’animation du Pôle Scientifique et Technique (PST) Rhône-Alpes « Mobilité durable » qui rassemble les organismes de l’État. Il est également pleinement présent au sein du pôle de compétitivité LUTB.
Le laboratoire vise donc, pour le prochain quinquennal, à renforcer sa position d’acteur scientifique de premier plan aux niveaux national et international dans un certain nombre de spécialités où il occupe déjà une position reconnue : la modélisation des interactions mobilités-territoires ; la régulation économique du secteur des transports ; la logistique urbaine ; l’analyse des pratiques de mobilité et de localisations ; l’analyse des politiques publiques dans le champ des transports et de l’aménagement.
Par ailleurs, le laboratoire souhaite développer de nouveaux thèmes, s’appuyant notamment sur des projets de recherche en cours ou déposés. Il s’agit de la thématique des incitations comportementales (« nudges ») qui émerge dans le champ des transports et de l’environnement ; de la problématique des mobilités et modes de vie durables dans les territoires dits « périurbains » ; de la problématique du tourisme et des mobilités qui lui sont liées ; de la compréhension du rôle de la connaissance dans la transformation des pratiques des acteurs de la mobilité ; de l’analyse des conflits dans le champ des transports. On aura également compris que l’enjeu majeur de la transition énergétique concerne la plupart de nos thématiques de recherche, dans ses aspects d’évaluation et de régulation des systèmes de transports et de localisations, ainsi que de modélisation prospective.
Enfin, le laboratoire prend toute la mesure des bouleversements qu’introduisent désormais les technologies de l’information et de la communication dans son champ de recherche. Leur usage transforme les offres et les pratiques de mobilité, mais également les dispositifs d’observation, voire les dispositifs de pilotage des politiques de transport et de régulation des marchés afférents. Ce renouvellement touche donc les différents aspects de nos activités de recherche et nous entendons contribuer activement à éclairer les modalités nouvelles par lesquelles se construisent, à cette aune, les pratiques et les territoires urbains, ainsi que le regard que la science porte sur eux.
Afin d’atteindre ces objectifs, le laboratoire réorganise ses activités de recherche selon trois axes de recherche.