LE MORVAN--CHEVESTRE Mila

Doctorante en Sciences Économique

THÈSE

Direction : Nathalie Havet

Mobilité quotidienne et pratiques spatiales des étudiants à l’ère des transitions

Mots clés : Mobilité étudiante ; Mobilité quotidienne ; Transport durable ; Normes sociales ; Politiques publiques

Cette thèse porte sur la mobilité quotidienne des étudiants dans un contexte de transitions écologiques, numériques et sociales. Public clé pour l’adoption de pratiques de déplacement vertueuses, les étudiants restent encore peu étudiés de manière globale. L’objectif est de comprendre comment les jeunes adultes construisent et font évoluer leurs choix de mobilité, et dans quelle mesure les politiques publiques peuvent soutenir ces transformations.

Le premier axe de recherche portera sur les arbitrages logement–transport réalisés par les étudiants. Il s’agira d’analyser les compromis entre coût du logement, accessibilité des campus et choix modaux, en tenant compte de l’hétérogénéité sociale et territoriale. L’objectif est d’évaluer l’effet des politiques publiques locales (offre de transport, logement étudiant, tarification) sur les comportements résidentiels et de déplacement, et d’éclairer la cohérence des politiques menées dans ces domaines.

Le deuxième axe s’intéressera aux dynamiques générationnelles et temporelles des mobilités étudiantes. À partir d’enquêtes réalisées sur plusieurs années, la thèse analysera les évolutions des pratiques de déplacement (motorisation, recours aux modes actifs ou aux transports collectifs, usage du vélo et du covoiturage) ainsi que leurs déterminants socio-économiques. L’approche permettra de distinguer les effets structurels liés au contexte économique et urbain des changements comportementaux propres aux générations étudiantes, dans un contexte marqué par une sensibilité environnementale croissante et par des transformations rapides des systèmes de mobilité.

Le troisième axe explorera la variabilité inter- et intra-personnelle des pratiques étudiantes. Il s’agira de comprendre comment les étudiants ajustent leurs comportements de déplacement selon les périodes, les contextes de vie et les contraintes quotidiennes, en distinguant les différences entre individus (profils sociaux, résidentiels, académiques) et les variations observées chez un même individu dans le temps. Cet axe mobilisera des approches quantitatives et qualitatives (modélisation économétrique, analyse de séquences, exploitation de traces GPS, carnets de mobilité numériques, entretiens) pour mieux capter la dynamique réelle des pratiques et évaluer les marges de manœuvre dont disposent les étudiants face aux contraintes économiques et territoriales.

Enfin, le quatrième axe portera sur les dimensions psychosociales des comportements de mobilité, en étudiant le rôle des habitudes, des normes sociales, de la conscience environnementale et des effets de pairs dans les transitions mobilitaires. Les campus, espaces denses et propices à la diffusion de comportements collectifs, constituent un terrain privilégié pour observer la formation et la propagation de pratiques durables telles que la mobilité active ou partagée. L’analyse portera également sur la manière dont les dispositifs publics (tarification préférentielle, incitations au covoiturage, aménagements cyclables) interagissent avec ces dynamiques sociales et comportementales, et sur la persistance des effets observés au-delà de la période universitaire.

Ce travail vise à approfondir la compréhension des mobilités étudiantes à l’échelle métropolitaine et à fournir des éléments utiles à la conception de politiques publiques plus cohérentes en matière de logement, de transport et d’aménagement universitaire. En articulant contraintes économiques, choix spatiaux et dynamiques sociales, la thèse propose une analyse complétée de la mobilité étudiante comme enjeu économique, social et environnemental, afin d’accompagner la transition vers des mobilités plus inclusives et durables.

ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES

Enseignements

2025-2026 | 24h | Chargée de TD : Méthodes Statistiques pour l’Ingénieur (M1)
École Nationale des Travaux Publics de l’État, Lyon (France)

FORMATION

  • 2025 –
    LAET – Ingénieure fonctionnaire des Travaux Publics de l’État, affectée à la réalisation d’une thèse
  • 2024 – 2025
    Institut de Science Financière et d’Assurances (Université Lyon 1) – Master Économie Quantitative pour la Décision
  • 2022 – 2025
    École Nationale des Travaux Publics de l’État (ENTPE) – Diplôme d’ingénieur, spécialité Économie des Transports
  • 2020 – 2022
    Lycée Chateaubriand, Rennes – Classes Préparatoires aux Grandes Écoles, filière Physique-Chimie
  • 2020
    Baccalauréat Scientifique (SVT, spécialité Mathématiques)

Cette thèse porte sur la mobilité quotidienne des étudiants dans un contexte de transitions écologiques, numériques et sociales. Public clé pour l’adoption de pratiques de déplacement vertueuses, les étudiants restent encore peu étudiés de manière globale. L’objectif est de comprendre comment les jeunes adultes construisent et font évoluer leurs choix de mobilité, et dans quelle mesure les politiques publiques peuvent soutenir ces transformations.